jeudi 18 juin 2015

Etats-Unis : Obama gagne en pouvoir sur l’accord de libre-échange avec l’Asie-Pacifique



Les élus de la chambre basse du Congrès américain ont voté, jeudi 18 juin, des pouvoirs étendus de négociation commerciale à Barack Obama. Le président entend les utiliser pour finaliser un grand accord de libre-échange avec la région Asie-Pacifique.
Cette mesure, adoptée par 218 voix contre 208, devrait obliger le Congrès à approuver ou rejeter sans possibilité de modification tout accord de libre-échange conclu par l’exécutif d’ici 2021.
La plupart des voix sont venues du camp républicain, majoritaire mais pas unanime, tandis que les démocrates ont surtout voté contre. Le Sénat, où les républicains sont aussi majoritaires, doit désormais revoter, peut-être dès la semaine prochaine. L’adoption efface le revers essuyé par Barack Obama la semaine dernière, quand les élus démocrates avaient réussi à mettre en échec le texte.

Les démocrates réfractaires

Pour Barack Obama, l’obtention de ces pouvoirs, dont ont bénéficié tous ses prédécesseurs depuis Roosevelt sauf Nixon, est capitale pour signer d’ici la fin de son mandat le partenariat transpacifique (TPP) négocié avec 11 autres pays du pourtour pacifique, dont le Japon.
Mais ses alliés démocrates sont, dans ce dossier, extrêmement réfractaires, tout comme les grandes fédérations syndicales et une série d’alliés du camp progressiste, notamment écologistes. Ils s’opposent à une nouvelle réduction des tarifs douaniers qui risque, selon eux, de fragiliser certaines filières industrielles américaines. Et ils refusent de se lier les mains en abandonnant le droit du Congrès à amender le futur TPP.
A l’inverse, les républicains partagent avec le président la conviction que l’économie américaine ne peut que profiter de l’accès à de nouveaux marchés. Les républicains espèrent que suffisamment de démocrates, côté Sénat où le texte retourne maintenant, accepteront de voter en faveur de la mesure. L’appui d’une partie des sénateurs démocrates est en effet indispensable, car les républicains ne disposent pas de la majorité qualifiée requise dans la chambre haute du Congrès.

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Source:Le monde.fr

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